Céline Cornu - Coach Parental -
Coach pour Enfants avec les Kimochis®
Région de Montpellier / Nîmes
Pour moi, les livres représentent une immense source de compréhension, d'outils, d'inspiration et de connaissance. C'est pourquoi je prends plaisir à lire et à rédiger ces résumés "J'ai lu pour vous...".
Ces résumés visent à vous faire découvrir des ouvrages en vous offrant un aperçu afin de susciter votre curiosité, et de vous donner l'envie d'approfondir le sujet en découvrant le livre dans son intégralité.
« L'enfant est un feu à allumer, pas un vase à remplir », estimait déjà Rabelais au XVIe siècle.
« Et sur les indications du diable, on créa l'école. L'enfant aime la nature : on le parqua dans des salles closes. L'enfant aime bouger : on l'obligea à se tenir immobile. Il aime manier des objets : on le mit en contact avec des idées [...]. Il voudrait raisonner : on le fit mémoriser. Il voudrait s'enthousiasmer : on inventa les punitions... », écrit Adolphe Ferrière au début du XXe siècle.
Face aux difficultés d'apprendre, ces pédagogues remettent en question les façons d'enseigner et non les capacités des enfants. Ils expérimentent des pratiques fondées sur le travail à partir des intérêts et des questionnements de l'élève, sur le plaisir d'apprendre, sur la pédagogie active (faire et non écouter), sur la pluridisciplinarité, le respect des rythmes de l'enfant, l'autoévaluation et la responsabilisation. Ils se considèrent comme des enseignants et des éducateurs : ils veulent enseigner des savoirs savants mais aussi des savoir-faire et des savoir-être, favoriser l'épanouissement de toutes les facettes de la personne, la créativité, les capacités d'expression, la confiance et l'estime de soi.
Les écoles maternelles
La pédagogie Montessori se fonde sur deux grands principes. Premièrement, l'enfant passe par des périodes sensibles au cours desquelles son cerveau est particulièrement réceptif à certains apprentissages : il peut alors apprendre très rapidement. Une fois la période sensible passée, l'apprentissage sera plus difficile. Deuxièmement, chaque enfant progresse à son propre rythme.
Le principe d'une classe Montessori est donc de proposer aux enfants un environnement leur permettant de réaliser tel ou tel apprentissage au « bon moment », lorsqu'ils le souhaitent. Pour cela, toutes les classes Montessori groupent des enfants d'âge différents (3-6 ans pour la maternelle), les enfants n'ayant pas forcément envie d'apprendre la même chose au même âge, et mettent à leur disposition un matériel spécifique qui leur permet de s'exercer individuellement à l'acquisition de telle ou telle compétence.
Pour Montessori, les apprentissages doivent être concrets, passer par le geste, le toucher, ce qui permet une meilleure compréhension des concepts, ainsi qu'une meilleure mémorisation.
Maria Montessori insiste sur le fait que les enfants ont besoin de vivre dans un cadre ordonné. Cela les rassure, favorise leur concentration, leur permet de construire des repères et donc d'être plus autonomes, affirme-t-elle. Les classes Montessori sont donc toujours très bien rangées. L'enfant ne peut sortir qu'un seul matériel à la fois et doit le remettre soigneusement à sa place lorsqu'il a fini de l'utiliser.
Rudolf Steiner est un philosophe autrichien qui a fondé, en 1912, un mouvement de renouveau spirituel et une théorie de la connaissance baptisée « anthroposophie ».
Si les écoles Montessori se fondent sur le travail autonome avec un matériel spécifique, les écoles Steiner, elles, se fondent sur le jeu libre et créatif.
Chaque jour, au moins deux heures sont consacrées aux jeux libres. Les jouets proposés sont constitués de matériaux naturels, de façon à stimuler le sens du toucher.
Les enfants ont aussi à leur disposition une quantité importante de matériaux bruts. Les jeux sont très peu structurés, pour permettre à l'imagination de se déployer. On ne trouve aucun jouet issu du commerce, de couleur vive ou en plastique.
Le reste du temps est consacré à des chants, à des jeux chantés, à des rondes et des contes. Les enseignantes racontent des histoires, mais ne les lisent pas, car les albums comportent des illustrations : or proposer aux enfants une « image » de l'histoire, c'est entraver leur imagination, estiment-elles.
Dans les écoles Steiner hors contrat, il n'y a pas de contenu scolaire. Les enfants ne réalisent aucune activité de préparation à la lecture, à l'écriture ou aux mathématiques, alors que, dans les écoles maternelles classiques, elles occupent une très grande place, surtout en grande section. Les enfants apprennent uniquement à écrire leur prénom sur leurs dessins et compte les assiettes pour mettre le couvert. En effet, pour les éducateurs Steiner, il est préférable que l'enfant de moins de 7 ans développe prioritairement d'autres capacités, et en particulier sa créativité. Ils estiment qu'un apprentissage tardif ne pose jamais problème, car le « retard » sera rapidement rattrapé si l'enfant est suffisamment prêt. En revanche, des apprentissages trop précoces peuvent provoquer des sentiments d'anxiété et d'infériorité qui compromettront la suite des apprentissages. De plus, à 7 ans, « de nouvelles formes psychiques se manifestent chez l'enfant » : « apprendre à lire avant cet âge a pour conséquence, selon Rudolf Steiner, un affaiblissement physique parce que ces activités utilisent des forces intérieures dont le développement organique a encore besoin. »
La pédagogie Freinet a été initiée et développée avec des enfants d'âge primaire. Elle est pourtant beaucoup mise en œuvre aujourd'hui dans des classes maternelles, sur les mêmes principes que dans les classes primaires :
- le travail à partir des intérêts des enfants, en menant des projets qui permettent de fonder les apprentissages sur des situations « vraies » et, ainsi, de donner du sens aux savoirs ;
- l'importance des activités artistiques et d'expression libre (expression orale au « Quoi de neuf ? » et dans les temps de présentation, ateliers d'expression artistique, textes dictés à l'enseignante...) ;
- la « vie » qui entre dans la classe (par le « Quoi de neuf ? », les sorties...) ;
- la pratique de la démocratie à l'école
C'est à partir de valeurs partagées communes telles que la coopération, l'expression libre, la communication, le tâtonnement expérimental, que les enseignants se retrouvent. Ils déclinent ensuite leurs pratiques selon leur contexte de travail et selon les enfants qui constituent l'essence même de la classe, de l'école.
La correspondance et le journal scolaire sont aussi des grands classiques des techniques Freinet.
Dans une classe Freinet, l'entrée dans la lecture, l'écriture et les mathématiques se fait à partir de situations réelles, et non artificielles, qui permettent de leur donner du sens.
L'apprentissage de la lecture et de l'écriture est fondé sur la méthode naturelle de lecture. Comme Maria Montessori, Freinet a constaté que ce qui intéresse d'abord l'enfant, c'est d'écrire. Dans une classe Freinet, on apprend donc à écrire avant d'apprendre à lire.
Comme dans les classes primaires Freinet, les enfants se réunissent chaque semaine pour une réunion de coopérative pendant laquelle ils peuvent faire des propositions de projets ou d'activités, parler des problèmes, discuter des conflits et décider des règles de vie collective.
Les écoles élémentaires
Afin de permettre à chaque enfant de travailler à son rythme, les classes Montessori primaires, comme celles de maternelle, groupent des enfants d'âges mélangés.
Les écoles primaires Montessori se singularisent essentiellement par le fait que la majorité des apprentissages se font par le biais du travail individuel.
Chaque enfant reçoit régulièrement un plan de travail personnalisé indiquant le travail individuel qu'il doit effectuer.
Pendant le temps de travail individuel, les élèves peuvent chuchoter et se déplacer librement dans la classe pour chercher leur travail, aller boire ou se rendre aux toilettes. Comme en maternelle, les enseignants insistent sur un ensemble d'apprentissages individuels du maintien de soi : apprendre à chuchoter, déplacer sa chaise sans bruit, ranger le matériel, être assis bien droit sur sa chaise, tenir proprement son cahier. C'est très différent des classes Freinet ou « nouvelles », où le travail sur le comportement en classe est beaucoup plus collectif et moins axé sur l'adoption d'une posture scolaire du corps.
La pédagogie Steiner est soucieuse de former l'individu dans sa globalité et d'éveiller tous les aspects de la personnalité : ainsi, les travaux manuels et artistiques trouvent leur place à côté des disciplines intellectuelles.
L'organisation des journées est conçue pour s'adapter au rythme des élèves : les matinées commencent par les apprentissages fondamentaux (français, mathématiques...) et les journées alternent des moments de concentration intellectuelle et des moments d'activités manuelles et artistiques.
La discipline est fondée sur l'adhésion plutôt que sur la contrainte.
Chaque enfant peut progresser selon ses capacités sans subir de pression.
Les élèves ne sont ni notés ni classés : comme Montessori, Decroly ou Freinet, Steiner considère que les notes sont inutiles et que chaque élève doit progresser par rapport à lui-même, et non par rapport à ses camarades de classe ou par rapport à une note.
Les classes Freinet sont fondées sur le principe selon lequel les enfants apprennent à travers des situations « vraies » (et non « scolaires ») qui donnent du sens aux savoirs. La classe travaille à partir des intérêts des enfants, de leurs interrogations, de leurs désirs, en mettant en œuvre des projets. L'enfant apprend à écrire en écrivant non pas des rédactions mais des articles pour le journal de la classe ou une lettre à son correspondant. Il s'entraîne à lire non pas dans un manuel scolaire mais en lisant le mode d'emploi du fax, la recette de cuisine qu'il veut réaliser ou les poésies envoyées par les correspondants. Il apprend les mathématiques non pas à partir d'histoires de trains qui se croisent, mais à partir de problèmes posés par l'expérience vécue et les besoins initiés par les projets : combien vendre le journal scolaire, sachant que le photocopieur demande 15€ pour photocopier 100 exemplaires ?
Chaque journée commence par un entretien au cours duquel les élèves qui le souhaitent parlent ou présentent un objet. Cela permet de « faire entrer la vie dans la classe » en suscitant des pistes de recherches, de textes, de projets.
Le journal et la correspondance scolaire sont pratiqués dans la majorité des classes Freinet, car ils permettent d'écrire dans des situations réelles.
Une classe Freinet digne de ce nom édite également un journal scolaire. Là aussi, c'est l'occasion pour les enfants d'écrire et de réaliser des recherches. Le choix des articles nécessite des débats, des votes, qui permettent de travailler l'expression orale et l'argumentation.
Dans une classe Freinet, la motivation des élèves tient au fait qu'ils mènent des projets qu'ils ont eux-mêmes initiés. De plus, les élèves d'une classe Freinet ne mettent pas en œuvre un projet, mais plusieurs (projets collectifs- journal, correspondance, préparation d'une exposition, d'un voyage... - et projets individuels). Enfin, dans une classe Freinet, les élèves s'organisent eux-mêmes pour mener à bien leurs projets. Pour les enseignants, apprendre à s'organiser collectivement, gérer le temps, répartir les tâches, faire des choix, décider des règles de vie collective, régler les conflits sans violence... sont essentiels : c'est ce qui fait de la classe Freinet une classe « coopérative ».
Tous les apprentissages ne peuvent pas s'effectuer par le biais de projets. C'est pourquoi, comme dans une classe Montessori, une partie de la journée est consacrée au travail individualisé.
L'entraide entre élèves est valorisée. Pour les enseignants Freinet, apprendre à travailler en groupe est essentiel. Les élèves réalisent de nombreux projets collectifs qui les obligent à coopérer pour réussir.
Une fois par semaine, les élèves et l'enseignant se réunissent pour une réunion de coopérative. L'ordre du jour est composé de toutes les questions que les enfants ou l'enseignant ont posé via la boîte à lettres ou un panneau d'affichage réservé à cet usage.
Le Conseil traite aussi du respect des règles de vie. Pour Freinet, la question de la discipline passe d'abord par l'organisation de la classe. L'enseignant Freinet instaure en début d'année quelques lois fondamentales : « On est là pour travailler » et « La violence est interdite ». Les autres règles sont décidées par les enfants au fur et à mesure que des problèmes se posent ils peuvent constamment être remaniées.
Les écoles Montessori ou Steiner se fondent sur le principe d'une autorité bienveillante de l'adulte, soucieux d'expliquer et de susciter l'adhésion plutôt que de sanctionner. Mais l'autorité émane toujours de l'adulte, les élèves n'ont pas de pouvoir institué. Dans une classe Freinet, c'est ce principe même qui est remis en cause. L'autorité n'émane pas de l'enseignant, mais du groupe classe qui prend les décisions par le biais du conseil.
Les classes Montessori et Freinet : quelles ressemblances, quelles différences ?
Dans les deux types de classe, les enfants sont très autonomes, travaillent à leur rythme grâce à un matériel autocorrectif, manipulent et découvrent par eux-mêmes.
La pédagogie Montessori est fondée sur la mise au point d'un environnement et d'un matériel spécifiquement conçus pour faciliter les apprentissages : par exemple, il décompose les difficultés pour n'en présenter qu'une seule à la fois. Dans Pour l'école du peuple, Freinet écrit que Montessori a beaucoup apporté à l'école maternelle, mais que les activités proposées dans ce type de classe satisfont essentiellement les besoins des enfants jusqu'à 4 ans. Au-delà, dit-il, l'enfant ne peut plus se contenter de manipuler du matériel. Il devient capable de mener des activités suivies et veut agir sur son environnement, « réaliser, créer, partir à la conquête du monde ». Il faut lui en donner les moyens en lui permettant de monter de vrais projets, dans des situations de communication et d'expression réelles.
Dans une classe Montessori...
- Les acquisitions se font essentiellement en manipulant le matériel, par le biais du travail individuel guidé par les enseignantes.
- Le travail individuel sur le matériel autocorrectif a une place centrale dans la pédagogie. Le travail collectif occupe un temps réduit et a une place secondaire.
- Les activités Montessori incitent peu les enfants à échanger entre eux ou à coopérer.
- Les élèves travaillent sur un matériel spécifique spécialement conçu pour les apprentissages.
- Les activités proposées à l'école Montessori restent souvent dans les murs de l'établissement : par exemple, c'est la nature qui vient dans l'école par des pots de fleurs, des petits élevages...
Dans une classe Freinet...
- Les acquisitions se font essentiellement par la participation à des projets incluant une communication vers l'extérieur : correspondance, journal, écriture d'une pièce de théâtre...
- La journée prévoit une alternance de temps de travail individuel et collectif. Le travail individuel sur le matériel autocorrectif est au service des projets : sa place est secondaire.
- Les échanges, la coopération et le travail en groupe occupent une place centrale.
- Freinet juge les aménagements du matériel Montessori artificiel et prône la présence d'outils réellement utilisés dans les activités quotidiennes. Par exemple, les enfants apprennent le calcul en gérant les bénéfices de la vente de leur journal scolaire : ils comptent de vraies pièces, dans une situation de vente réelle.
- La pédagogie Freinet est fondée sur l'ouverture sur l'extérieur : par exemple, visite d'une ferme, plantation dans un jardin ouvrier, sorties, enquêtes...
Et après ?
Les résultats de ces écoles...
Les élèves qui fréquentent ces écoles présentent des caractéristiques particulières qui rendent difficiles les comparaisons entre les résultats d'une école alternative et ceux d'une école traditionnelle. En particulier, beaucoup de ces écoles accueillent un nombre important d'élèves en difficulté pour lesquels les parents ont fait ce choix car ils ne s'adaptaient pas au système scolaire classique.
Comment mesurer, dans les acquis des élèves, la part de l'école et celle de la famille dont ils sont issus ?
Ces écoles donnent beaucoup d'importance aux acquis à long terme. Toutes affirment que leurs élèves acquièrent des capacités et des savoirs-faire comme la capacité à être plus autonome, à s'exprimer, à construire un projet personnel solide, etc. Mais comment mesurer des capacités comme le développement du sens critique, l'épanouissement, l'esprit d'initiative, la capacité à mener des projets ou à s'exprimer par des pratiques artistiques ?
De façon générale, il est très difficile d'évaluer ce qu'une innovation aussi ambitieuse qu'une école différente apporte parce que de nombreux résultats s'étendent sur une longue période et que les raisons des changements sont difficiles à isoler.
Les études menées jusqu'à présent sont trop peu nombreuses, surtout pour la France, et les écoles alternatives trop différentes pour permettre de généraliser à l'ensemble des écoles différentes les résultats obtenus dans les quelques écoles étudiées. Néanmoins, les données convergent sur le fait que la majorité des écoles différentes permettent, en ce qui concerne les acquis scolaires, une réussite au moins aussi bonne que les écoles standards.
D'une part, les écoles différentes parviennent à susciter chez leurs élèves un certain plaisir de venir dans ces établissements.
D'autre part, l'ambiance de ces écoles est excellente. La violence scolaire est très largement inférieure à celle des établissements standards, les incivilités et les dégradations sont quasi inexistantes, enseignants et élèves se parlent sur un ton de respect mutuel et sans violence verbale, alors que les sanctions traditionnelles n'ont pas cours.
Il semble que les écoles différentes permettent des acquis importants en termes de développement de la personne, notamment en matière d'autonomie, d'estime de soi et d'adaptation à des situations nouvelles.
Il est certain qu'une partie des élèves ressente effectivement des difficultés d'adaptation.
Ces différentes recherches montrent donc que, lorsque les élèves ont surmonté leurs difficultés initiales, leur adaptation à leur nouvel environnement est aussi bonne ou meilleure que celle de leurs camarades issus du système standard.
Il est probable que cela est dû, comme les travaux mentionnés plus haut le montrent, au fait que ces élèves, plus autonomes, ont une estime d'eux-mêmes plus forte, font preuve d'une grande ouverture d'esprit et de facultés importantes d'adaptation : cela leur permet, plus facilement qu'à des élèves issus du système standard, de surmonter les difficultés qu'ils rencontrent lors du passage dans le traditionnel.
En ce qui concerne la scolarité, les parents inspirés des pédagogies nouvelles s'efforcent de faire confiance à leur enfant et de le soutenir dans tous les cas, persuadés que c'est la meilleure façon de lui permettre de réussir sur le long terme. « Les parents sont sans cesse en train de mettre la pression à leurs enfants pour qu'ils aient de bonnes notes et, en cas d'échec, se fâchent, les punissent ou les privent. Il faut bien comprendre que tout cela n'aide pas l'enfant et, au contraire, provoque chez lui un sentiment de honte ou d'infériorité », explique un père. « Ne tenez pas compte des évaluations. Les notes, bonnes ou mauvaises, ne sont en aucun cas le reflet de ce qu'est votre enfant et de ce que sera sa capacité à construire son avenir. Soyez à l'écoute de ses sentiments à propos de ses notes, mais ne le réprimandez pas. [...] Continuez à l'encourager, à le valoriser, en particulier s'il se sent en retard scolaire », écrit Catherine Dumonteil-Kremer.
Cette dernière conseille aussi aux parents d'enfants inscrits dans des écoles traditionnelles d'organiser la résistance aux devoirs, sachant que ceux-ci sont interdits à l'école primaire et que les enfants ont besoin de vivre leur vie : « Prévenez l'enseignant que vous seriez ravis que les devoirs soient réduits au minimum, vous serez surpris de constater que c'est les parents qui les réclament parfois. [...] Manifestez-vous très clairement lors des réunions de rentrée : vous ferez sûrement des émules. »
Choisir une école : conseils pratiques
Toutes les classes se disant Freinet, Montessori, Steiner... n'ont pas toujours des pratiques identiques. Quelle que soit l'école qui vous intéresse, il est important de vous renseigner sur les pratiques effectivement mises en œuvre au quotidien, sans hésiter à poser des questions précises.
Par ailleurs, la pédagogie ne fait pas tout : en maternelle et en primaire (surtout), la personnalité des enseignants compte beaucoup. Comme partout, certains sont chaleureux, respectueux des enfants, débordant d'idées, et d'autres plus froids, appliquant la lettre plutôt que l'esprit de telle ou telle pédagogie...
Les écoles nouvelles du début du XXe siècle ont promu une pédagogie active et centrée sur l'enfant. Mais, aujourd'hui, beaucoup d'écoles, qu'elles soient ou non différentes, affirment travailler en pédagogie de projet, avoir des pratiques pluridisciplinaires, favoriser la créativité et l'épanouissement de l'enfant, l'autoévaluation et l'éducation à la citoyenneté, mettre en place des ateliers et un conseil, utiliser des fichiers... Ces mots ne veulent plus dire grand chose tant ils sont utilisés et tant ils recouvrent de réalités différentes.
Bien des écoles affirment que les difficultés ou les problèmes de comportement font l'objet de discussions collectives en Conseil, mais cette réunion peut aussi être le prétexte à une leçon de morale de l'enseignant, laissant peu de place à la véritable parole des élèves, que le lieu d'un véritable débat démocratique.
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