Céline Cornu - Coach Parental -
Coach pour Enfants avec les Kimochis®
Région de Montpellier / Nîmes
Pour moi, les livres représentent une immense source de compréhension, d'outils, d'inspiration et de connaissance. C'est pourquoi je prends plaisir à lire et à rédiger ces résumés "J'ai lu pour vous...".
Ces résumés visent à vous faire découvrir des ouvrages en vous offrant un aperçu afin de susciter votre curiosité, et de vous donner l'envie d'approfondir le sujet en lisant le livre dans son intégralité.
Le Dr Daniel J SIEGEL est l’un des experts mondiaux du cerveau de l’enfant.
Tina PAYNE BRYSON est docteur en psychologie et psychothérapeute pour les enfants et les adolescents.
Les auteurs nous expliquent les différentes parties du cerveau et comment nous, parents, nous pouvons accompagner nos enfants à intégrer ces différentes parties du cerveau.
Imaginez-vous un instant dans un canoë en train de naviguer tranquillement sur la "rivière du bien-être", vous vous sentez équilibré et serein. C'est ainsi que Dan Siegel définit la santé mentale. Mais parfois, au cours de la navigation, vous vous approchez trop près de l'une ou l'autre rive.
L’une représente le chaos, vous êtes pris dans des rapides et vous perdez le contrôle de vous-même. L’autre c’est celle de la rigidité, vous cherchez à exercer votre contrôle sur tout et tout le monde ce qui conduit à l’inflexibilité et à l’incapacité de s’adapter.
Notre rôle de parents est mis à l'épreuve chaque fois que nos enfants ne sont plus dans le flux harmonieux, happés par le chaos ou la rigidité. Votre enfant de 3 ans refuse de prêter son jouet au parc ? Rigidité. Il se met à crier, pleurnicher et jette du sable quand son camarade prend son jouet ? Chaos.
Alors ce que nous allons chercher à faire c'est à intégrer le cerveau de nos enfants, car un cerveau intégré aide à prendre de meilleures décisions, à mieux contrôler son corps et ses émotions, à mieux comprendre son moi propre, à forger de solides relations et à réussir à l'école. Nous voulons que nos enfants jouissent d'une bonne santé mentale et d'un réel bien-être.
Intégrer le cerveau gauche et le cerveau droit : intégration horizontale
Le cerveau gauche aime l'ordre, il est logique. Le cerveau droit aime la liberté, il est émotionnel.
Chez l'enfant les deux parties du cerveau ne sont pas connectées ensemble, cela signifie qu'il est soit dans son cerveau droit (tempête émotionnelle), soit dans son cerveau gauche (désert émotionnel).
Ce que vous pouvez faire pour intégrer les deux cerveaux et les faire travailler en équipe :
1. "Se connecter-rediriger"
Quand votre enfant est bouleversé, se connecter à lui émotionnellement, de cerveau droit à cerveau droit. Employez des signes non verbaux, tels que le contact physique, une voix douce, pour lui montrer que vous comprenez ce qu'il ressent. Dès qu'il est de nouveau calme et réceptif, vous pourrez alors rediriger vers le cerveau gauche et traiter les problèmes de manière logique.
2. Nommer pour apprivoiser,
raconter pour endiguer ses émotions
Quand un enfant vit une expérience douloureuse, décevante ou effrayante, il peut perdre pied à cause de ses émotions qui envahissent son cerveau droit. Aidez-le à utiliser son cerveau gauche pour comprendre ce qui lui arrive, en l'encourageant à raconter ce qui le bouleverse. Mettre des mots va lui permettre de calmer et apprivoiser ses émotions effrayantes.
Intégrer le cerveau d'en haut et le cerveau d'en bas : intégration verticale
Imaginez le cerveau comme une maison avec un rez-de-chaussée et un étage.
Au rez-de-chaussée, on y trouve le cerveau du bas. Cette partie est bien formée dès la naissance. C'est là que sont gérés la plupart des besoins basiques de la famille. On y trouve presque toujours une cuisine, une salle à manger, des toilettes.
Au premier étage, on y trouve le cerveau du haut. Cette partie sera pleinement mâture qu'autour de 25 ans. Ce premier étage serait comme un bureau, une bibliothèque, baigné de lumière grâce aux multiples fenêtres.
Imaginez-vous au rez-de-chaussée de votre maison bien meublé, puis levez les yeux vers le premier étage : un vrai chantier ! Il est jonché de gravats, et vous pouvez même apercevoir des morceaux de ciel par endroits, là où le toit n'est pas terminé.
Voilà pourquoi les enfants en étant privés de leur cerveau supérieur, peuvent se retrouver piégés au rez-de-chaussée et adopter de mauvais comportements et prendre de mauvaises décisions.
En tant que parents nous allons trouver un moyen de convoquer le cerveau d'en haut au lieu de faire enrager celui du bas. Pour cela, nous allons lui poser des questions telles que "explique-moi" ou "
trouve une solution qui nous convienne à tous les deux". Ainsi nous leur offrons une chance de résoudre un problème, et de prendre une décision judicieuse. Nous les incitons à réfléchir au comportement approprié et à ses conséquences.
2. S'en servir pour ne pas le perdre
Le cerveau supérieur est comme un muscle : à force d’entraînement, il se développe, se renforce et s’améliore. C’est à nous de favoriser le développement du cerveau supérieur de notre enfant. Vous pouvez jouer à "Que ferais-tu si...?" et ne venez pas à sa rescousse dès qu'il est en difficulté. Essayez de l'encourager à faire ses propres choix. Prendre une décision c’est comparer plusieurs alternatives, ainsi que leurs conséquences possibles.
3. Bouger le corps pour ne pas perdre l’esprit
Quand un enfant perd le contact avec son cerveau supérieur, une manière efficace de l’aider à se reconnecter est de l’inciter à bouger son corps.
Intégrer la mémoire pour guérir et grandir
La mémoire est la manière dont un événement passé nous affecte dans le présent. Le cerveau se prépare continuellement à l’avenir en se basant sur le passé. La mémoire qui vous permet d’agir sans réfléchir est appelée mémoire implicite. L’invocation consciente d’un souvenir précis se nomme mémoire explicite.
Nous enregistrons des souvenirs implicites toute notre vie. La mémoire implicite emmagasine nos perceptions, nos émotions, nos sensations corporelles, et lorsque nous grandissons, des apprentissages tels que nager, faire du vélo ou changer une couche.
Si les enfants n’ont pas le moyen d’exprimer leurs émotions et de se remémorer un événement traumatisant, leurs souvenirs toujours implicites, restent sous forme désintégrée, ce qui les empêche de donner un sens à leur vécu. Mais quand nous aidons nos enfants à intégrer leur passé dans leur présent, ils réussissent à appréhender ce qui se passe en eux et à contrôler leurs pensées et leur comportement.
Ce que vous pouvez faire pour intégrer la mémoire
1. Utilisez la télécommande de l’esprit : revivez vos souvenirs
Parfois quand un enfant ressent les effets d’une expérience passée douloureuse il n’est pas prêt à se remémorer toute l’expérience. Dans ce cas, parlez-lui de son lecteur DVD interne, avec la télécommande qui lui permet de rejouer mentalement la scène. Elle permet aussi d’appuyer sur pause, de revenir en arrière ou de faire une avance rapide. La télécommande de votre esprit est un instrument grâce auquel vous pouvez revisiter un souvenir pénible de manière contrôlée.
2. La chasse aux souvenirs dans la vie familiale de tous les jours
Encouragez vos enfants à raconter leurs histoires, et vous augmenterez leur capacité à intégrer leurs souvenirs implicites et explicites. "Dis-moi deux choses qui te sont réellement arrivées aujourd’hui et une qui ne s’est pas produite. Ensuite je devrais deviner celle qui est fausse" "Parle-moi de ta journée. Donne-moi un bon et un mauvais moment. Et un acte de gentillesse que tu as eu envers quelqu’un".
Les activités et les questions comme celles-ci, non seulement stimulent la mémoire, mais incitent les enfants à réfléchir à leurs émotions, leurs actions, leurs comportements envers autrui, et à partager leur vécu.
Intégrer les multiples parties du soi grâce au Mindsight et à la roue de la conscience
Dan Siegel a inventé le terme mindsight que nous pourrions traduire par clairvoyance ou claire conscience, qui se rapporte aussi bien à la perception claire de son propre esprit qu’à la compréhension de l’esprit d’autrui.
Au lieu de prêter trop d'attention à des détails anxiogènes, nous pouvons aidez l'enfant à choisir où il pourrait concentrer son attention afin qu'il regagne le contrôle de ses émotions. C'est un incroyable pouvoir pour nos enfants.
Ce que vous pouvez faire pour intégrer les multiples parties du soi
1. Laissez
passer l’orage émotionnel. Expliquez à vos enfants que les émotions sont passagères
Il est essentiel que les enfants apprennent à identifier et comprendre leurs émotions. Les émotions sont des affections temporaires et mouvantes, ce sont des états, non des traits de caractère. Nous devons aider nos enfants à comprendre que leurs nuages émotionnels peuvent (et finiront) par se dissiper. Ils ne seront pas tristes, énervés ou solitaires toute leur vie.
2. SISP (Sensations, Images, Sentiments et Pensées) ou comment être attentif à ce qui se passe en nous
Le
SISP nous aide à apprendre que nos sensations corporelles forment nos émotions
et nos émotions forment notre pensée, ainsi que les images de notre esprit. Le
jeu du SISP est un bon moyen d’exercer les enfants à faire attention à leur
paysage intérieur.
3. Exercer sa claire conscience apprendre à se recentrer
La technique de respiration profonde est un moyen efficace de calmer son corps et son esprit.
Intégrer soi et autrui
Les neuro-scientifiques parlent du cerveau comme un organe social. Il est fondamentalement fabriqué pour l’empathie. Nous sommes biologiquement équipés pour bâtir des relations humaines.
Lorsque les enfants peuvent passer du temps avec les personnes importantes de leur vie, ils développent de réelles aptitudes relationnelles, comme savoir communiquer, écouter leur entourage, interpréter les expressions faciales et non verbales.
Un bébé qui vient de naître est prêt à se connecter, à relier ce qu’il observe dans son entourage à ses actes et à ses émotions. Mais qu’advient-il si ses proches ne sont pas attentifs à ses besoins ? Si ses parents sont souvent indisponibles et absents ? En l’absence de moments intimes et significatifs avec sa famille, il risque de grandir sans claire conscience, sans comprendre l’importance des relations sociales.
1. Augmentez le plaisir d’être en famille, profitez les uns des autres
L’éducation ludique est un excellent moyen de préparer les enfants à leurs rapports futurs et de les encourager à s’ouvrir aux autres. Passer beaucoup de temps avec leurs parents leur fournit une foule d’expériences positives.
2. Se connecter par le conflit
Au lieu de le voir comme un obstacle, considérez le conflit comme une opportunité d'enseigner à votre enfant les compétences relationnelles essentielles. Par exemple :
- Voir à travers le regard d’autrui : aidez vos enfants à adopter un autre point de vue.
- Ecouter
ce qui ne se dit pas : apprenez à vos enfants la communication non verbale
et la connexion aux autres.
- Réparer :
apprendre à nos enfants à faire ce qui est juste après un conflit
La claire conscience est la base de l’intelligence sociale et émotionnelle. Elle permet aux enfants de comprendre qu’ils font parties d’un monde relationnel plus vaste, où les émotions comptent et où les liens affectifs sont sources de bien-être et donnent du sens à leur existence.
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